|
Histoire du parti communiste français
de Yves Santamaria
La Découverte, 1999, 122 p. ; (Repères)
Pour ses adversaires, le PCF n'était pas «à Gauche, mais à l'Est». Pour ses militants, le sang de «75 000 fusillés» attestait du patriotisme communiste. Alors : importation bolchevique, tenue à bout de bras par l'«or de Moscou» ou héritier de la tradition révolutionnaire hexagonale ? Secte de croyants aveuglés par la «Grande lueur à l'Est» et insensibles aux crimes contre l'humanité perpétrés au nom du Devenir humain ? Outil forgé dans les luttes par les couches dorninées au service de l'émancipation de tous et dont les «erreurs» seraient explicables par une barbarie en dernier ressort inhérente au désordre capitaliste ? L'écroulement du «socialisme réellement existant» à l'Est et la mise à disposition d'une manne d'archives sans précédent n'apportent pas de réponses univoques à des problématiques dont les enjeux pèsent encore sur les mémoires. Ce livre appréhende le phénomène communiste par ses deux bouts : il prend en compte à la fois sa perspective téléologique (idéologique, organisationnelle et stratégique), construite en référence au précédent soviétique, et sa dimension sociétale (sociale, institutionnelle et culturelle), largement conditionnée par son inscription dans le cadre national.
|
