Économie des catastrophes
de François-Xavier Albouy In Questions internationales, 19 (mai-juin 2006), p. 66-77 L'économie des catastrophes naturelles présente de nombreux paradoxes. À l'échelle globale, leur coût est faible : 2 du PIB mondial, mais le volume des dommages est en constante augmentation. C'est dans les pays pauvres que les conséquences humaines et économiques sont les plus graves et dans les pays les plus développés que la facture des dégâts est la plus élevée. Autrement dit, l'augmentation des pertes est proportionnelle à l'accumulation des richesses. Si les catastrophes naturelles affectent gravement l'économie des zones touchées, elles ont une incidence faible sur la croissance d'un pays. Ainsi, celle des États-Unis n'a pas été affectée par Katrina, tandis que le tsunami de décembre 2004 l'a ralentie sans la stopper au Sri Lanka et en Indonésie. La solidarité internationale peut générer d'importants flux financiers plus de 13 milliards de dollars pour des dégâts estimés à 10 milliards de dollars dans le cas du tsunami mais l'allocation des ressources récoltées provoque débats et dilemmes. Les fonds doivent-ils être affectés à l'aide d'urgence ou à la reconstruction ? |
Albouy François-Xavier.
« Économie des catastrophes »
in Questions internationales, 19 (mai-juin 2006), p. 66-77.
Titre : | Économie des catastrophes (2006) |
Auteurs : | François-Xavier Albouy, Auteur |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | Questions internationales (19, mai-juin 2006) |
Article : | p. 66-77 |
Descripteurs : | aide économique internationale / aide humanitaire / catastrophe naturelle / étude économique |
Résumé : |
L'économie des catastrophes naturelles présente de nombreux paradoxes. À l'échelle globale, leur coût est faible : 2 du PIB mondial, mais le volume des dommages est en constante augmentation. C'est dans les pays pauvres que les conséquences humaines et économiques sont les plus graves et dans les pays les plus développés que la facture des dégâts est la plus élevée. Autrement dit, l'augmentation des pertes est proportionnelle à l'accumulation des richesses. Si les catastrophes naturelles affectent gravement l'économie des zones touchées, elles ont une incidence faible sur la croissance d'un pays. Ainsi, celle des États-Unis n'a pas été affectée par Katrina, tandis que le tsunami de décembre 2004 l'a ralentie sans la stopper au Sri Lanka et en Indonésie. La solidarité internationale peut générer d'importants flux financiers plus de 13 milliards de dollars pour des dégâts estimés à 10 milliards de dollars dans le cas du tsunami mais l'allocation des ressources récoltées provoque débats et dilemmes. Les fonds doivent-ils être affectés à l'aide d'urgence ou à la reconstruction ? |
Nature du document : | documentaire |
Exemplaires (1)
Cote | Section | Localisation | Code-barres | Disponibilité |
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ARCHIVES | Documentaire | CDI | 3303331600190 | Disponible |