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"Nommer les bourreaux éducateurs" : L'Espagne franquiste à l'UNESCO
de Daniel Canales, Nicolas Sesma
In 20 & 21. Revue d'histoire, 161 (01/2024), p 61-74
L'article explore les stratégies d'action culturelle extérieure de la dictature franquiste à partir de l'étude de cas de l'incorporation de l'Espagne à l'UNESCO dans les années 1950. Dans un contexte de guerre froide, qui lui permet de briser son isolement diplomatique, la dictature doit néanmoins faire face au prestige des intellectuels exilés, considérés comme une incarnation de la culture nationale, malgré l'échec républicain pour obtenir une reconnaissance officielle. En ce sens, l'article analyse l'activité de la délégation franquiste à l'UNESCO, dirigée par Joan Estelrich. Ainsi, au lieu de mettre l'accent sur la production académique national-catholique, cette délégation mettra en avant le travail de l'Institut d'études politiques (IEP), largement appuyé sur la réappropriation et la manipulation de l'héritage intellectuel de la République.
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