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Colonisation : les "races guerrières"
de Stéphanie Soubrier
In L'Histoire (Paris. 1978), 484 (06/2021), p.70-75
Point sur la construction de la catégorie des "races guerrières" dans l'empire colonial français par les militaires français au 19e siècle : utilisation de cette expression par le lieutenant-colonel Charles Mangin dans son livre "La Force noire" en 1910 et par des agents de l'expansion coloniale dès le début de la conquête de l'Algérie par la France en 1830, liée à la résistance des Arabes ; le développement de l'ethnographie militaire qui établit un inventaire des populations locales ; l'origine de la création du premier régiment de tirailleurs sénégalais (soldats indigènes de l'Afrique coloniale française), le soldat bambara, la publicité en métropole autour de la conquête coloniale et des soldats indigènes ; la question des critères utilisés par les militaires français pour reconnaître une race guerrière d'une race non guerrière d'après les documents de la Mission des troupes noires, le critère déterminant de la loyauté aux Français, les motivations principalement économiques des personnes s'engageant comme tirailleurs ; l'influence des théories de C. Mangin sur l'utilisation des tirailleurs durant la Grande Guerre et ses conséquences. Encadrés : les "races non guerrières" de l'Indochine ; définition de enfumade, razzia et tirailleur ; les "races guerrières" de l'empire britannique. Graphiques commentés : composition des troupes indigènes d'Afrique-occidentale française (AOF) en 1909 : composition des troupes coloniales de l'empire français en 1914.
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