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Mémoires
de Antoine Flandrin, Thomas Wieder
In Le Monde (Paris. 1944), 22958 (03/11/2018), p.1,2-3 du Cahier Idées
Dossier consacré aux commémorations en 2018 de la signature de l'armistice de la Première Guerre mondiale, le 11 novembre 1918. L'évolution de la signification donnée à cette cérémonie depuis un siècle : en 1918, la joie et la commémoration, portées par la société civile et non par l'Etat, dans divers pays européens et aux Etats-Unis ; l'instauration de rituels en France et en Angleterre ; dans l'entre-deux-guerres, un point sur l'opposition politique entre contre-célébrations communistes et manifestations d'extrême droite et sur la domination de la rhétorique glorieuse et victorieuse ; après 1945, l'essor de la tonalité pacifique mais un déclin des commémorations ; la transformation et la modernisation des formes commémoratives en Grande-Bretagne et en France ; les projets commémoratifs du 11 novembre 2018. La commémoration de l'armistice en Allemagne : la place centrale accordée à l'Allemagne dans l'organisation du centième anniversaire de l'armistice en France ; le traumatisme de la date du 11 novembre en Allemagne et la volonté de l'ignorer, dès 1918, dans le calendrier mémoriel ; dans les années 1920, les polémiques et les tensions autour du choix d'une date pour honorer la mémoire des soldats allemands ; l'instauration d'un jour du souvenir (Volkstrauertag) controversé et jamais inscrit au calendrier des commémorations sous la République de Weimar (1919-1933) ; l'instrumentalisation du souvenir de la Grande Guerre par le Reich d'Hitler ; la création d'une mémoire plus globale avec un hommage aux morts de toutes les guerres ; le rapport singulier de l'Allemagne avec ces commémorations de la fin de la Première Guerre mondiale. Présentation et explication de trois idées fausses sur 1918 concernant la notion de "sortie de guerre", le rôle de la "grève militaire" allemande en novembre 1918 et le traité de Versailles.
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