Faut-il encore enseigner la géographie à l'école ?
de Muriel Monnard In L'information géographique, 3-2018 (09/2018), p 40-49 Cet article est issu des résultats dune thèse sur les spatialités des jeunes adolescents dans le contexte scolaire du secondaire obligatoire à Genève (12-15 ans). La recherche interroge le phénomène de « lutte des places » (en référence à Lussault 2009) dans le temps de la pause. Partant dune méthode ethnographique qui croise un an dobservation et des entretiens de groupe, lapproche interactionniste contribue à dresser une micro-géographie de lespace scolaire avec une focale sur les espaces de transition (hall, escaliers, couloirs, cour). La maîtrise des métriques et des mobilités tolérées pour accéder à et tenir une place au sein des pairs apparaît comme un apprentissage essentiel des trois années. Lorsque lindividu chute, sa position allongée, inadéquate, devient une fausse note stigmatisante. Questionner ce phénomène de la chute cest explorer un moment grain de sable où apparaissent, par contraste, les normes qui organisent la société des pairs et les interactions convenues, les attentes en termes doccupation spatiale et du corps « juste » dans lespace. Lévénement de la chute révèle les règles sociales et spatiales de la culture des pairs. |
Monnard Muriel.
« Faut-il encore enseigner la géographie à l'école ? »
in L'information géographique, 3-2018 (09/2018), p 40-49.
Titre : | Faut-il encore enseigner la géographie à l'école ? (2018) |
Auteurs : | Muriel Monnard, Auteur |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | L'information géographique (3-2018, 09/2018) |
Article : | p 40-49 |
Descripteurs : | psychologie de l'adolescent |
Résumé : | Cet article est issu des résultats dune thèse sur les spatialités des jeunes adolescents dans le contexte scolaire du secondaire obligatoire à Genève (12-15 ans). La recherche interroge le phénomène de « lutte des places » (en référence à Lussault 2009) dans le temps de la pause. Partant dune méthode ethnographique qui croise un an dobservation et des entretiens de groupe, lapproche interactionniste contribue à dresser une micro-géographie de lespace scolaire avec une focale sur les espaces de transition (hall, escaliers, couloirs, cour). La maîtrise des métriques et des mobilités tolérées pour accéder à et tenir une place au sein des pairs apparaît comme un apprentissage essentiel des trois années. Lorsque lindividu chute, sa position allongée, inadéquate, devient une fausse note stigmatisante. Questionner ce phénomène de la chute cest explorer un moment grain de sable où apparaissent, par contraste, les normes qui organisent la société des pairs et les interactions convenues, les attentes en termes doccupation spatiale et du corps « juste » dans lespace. Lévénement de la chute révèle les règles sociales et spatiales de la culture des pairs. |
Nature du document : | documentaire |
Exemplaires (1)
Cote | Section | Localisation | Code-barres | Disponibilité |
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archives | Documentaire | CDI | 9782200931865 | Disponible |