L'avenir de la nature humaine : vers un eugénisme libéral ?
de Jürgen Habermas Gallimard, 2015, 180 p. (Collection Tel) Face aux progrès des biosciences, au développement des biotechnologies, au déchiffrement du génome, le philosophe ne peut plus se contenter des déplorations sur l'homme dominé par la technique. Les réalités sont là, qui exigent de lui qu'il les pense à bras-le-corps. Désormais, la réponse que l'éthique occidentale apportait à la vieille question « Quelle vie faut-il mener ? » : « pouvoir être soi-même » est remise en cause. Ce qui était jusqu'ici « donné » comme nature organique par la reproduction sexuée et pouvait être éventuellement « cultivé » par l'individu au cours de son existence est, en effet, l'objet potentiel de programmation et de manipulation intentionnelles de la part d'autres personnes. Cette possibilité, nouvelle à tous les plans : ontologique, anthropologique, philosophique, politique, qui nous est donnée d'intervenir sur le génome humain, voulons-nous la considérer comme un accroissement de liberté qui requiert d'être réglementé, ou comme une autorisation que l'on s'octroie de procéder à des transformations préférentielles qui n'exigent aucune autolimitation ? Trancher cette question fondamentale en la seule faveur de la première solution permet alors de préserver la compréhension moderne de la liberté. |
Habermas Jürgen.
L'avenir de la nature humaine : vers un eugénisme libéral ?.
Gallimard, 2015, 180 p.
(Collection Tel).
Titre : | L'avenir de la nature humaine : vers un eugénisme libéral ? |
Auteurs : | Jürgen Habermas, Auteur ; Christian Bouchindhomme, Traducteur |
Type de document : | texte imprimé |
Editeur : | Gallimard, 2015 |
Collection : | Collection Tel |
ISBN/ISSN : | 978-2-07-014942-1 |
Format : | 180 p. |
Note générale : | Index |
Langues: | Français |
Langues originales: | Allemand |
Descripteurs : | bioéthique / éthique médicale / être humain / fécondation artificielle / sélection génétique |
Résumé : | Face aux progrès des biosciences, au développement des biotechnologies, au déchiffrement du génome, le philosophe ne peut plus se contenter des déplorations sur l'homme dominé par la technique. Les réalités sont là, qui exigent de lui qu'il les pense à bras-le-corps. Désormais, la réponse que l'éthique occidentale apportait à la vieille question « Quelle vie faut-il mener ? » : « pouvoir être soi-même » est remise en cause. Ce qui était jusqu'ici « donné » comme nature organique par la reproduction sexuée et pouvait être éventuellement « cultivé » par l'individu au cours de son existence est, en effet, l'objet potentiel de programmation et de manipulation intentionnelles de la part d'autres personnes. Cette possibilité, nouvelle à tous les plans : ontologique, anthropologique, philosophique, politique, qui nous est donnée d'intervenir sur le génome humain, voulons-nous la considérer comme un accroissement de liberté qui requiert d'être réglementé, ou comme une autorisation que l'on s'octroie de procéder à des transformations préférentielles qui n'exigent aucune autolimitation ? Trancher cette question fondamentale en la seule faveur de la première solution permet alors de préserver la compréhension moderne de la liberté. |
Nature du document : | essai |
Exemplaires (1)
Cote | Section | Localisation | Code-barres | Disponibilité |
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111 HAB | essai | CDI | 9782070149421 | Disponible |